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1988 à partir d'indices :
"Saturne est la planète des mélancoliques, et les philosophes de la Renaissance découvrirent que les artistes émancipés de leur époque manifestaient les traits caractéristiques du tempérament saturnien: contemplatifs, méditatifs, broyant souvent du noir, aimant la création dans la solitude » Rudolf et Margot Wittkower, Les Enfants de Saturne.
« Les enfants de Saturne, ce sont les prisonniers, les mendiants et les fous; ce sont aussi les philosophes, les géomètres, les solitaires modèles", ils sont en proie à la « méditation métaphysique et à l'accablement. » A. Chastel, Fables, formes, figures.
La sculpture a évolué suite à la lecture de Saturne et la mélancholie, 1989 de Raymond Klibansky, Erwin Panofsky et Fritz Saxl, (Saturn and melancholy Thomas Nelson § Sons 1964)
Les Enfants de Saturne vivent sous l'empire de passions imaginaires. Harcelés par l'inquiétude ou exaltés, ils s'étonnent d'être là. Mus par les émotions, affligés ou excités par leurs lubies, ils incarnent le lien fatal entre la fragilité psychique et le sentiment de la vanité du monde.
Rares en effet sont les vainqueurs qui considèrent le monde absurde, et quand ils le jugent vain, ils n'en sont pas dérangés! Le sentiment de l'absurde est la conscience des limites: limites du monde et limites de nos capacités de combler celles du monde.
Ils fixent aussi bien des types que des phases de la vie psychique, l'alternance cyclique de la dépression et de l'excitation. Les petits personnages ajoutés en 2005-2007, signifient aussi bien l'agitation du monde que les pensées qui perturbent les "enfants" . |
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